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  • Des centaines de bénévoles de l’AÉD Pologne (ACN Polska) aident les réfugiés d’Ukraine (Photo: Jakub Wojslawski)
  • Des centaines de bénévoles de l’AÉD Pologne (ACN Polska) aident les réfugiés d’Ukraine (Photo: Jakub Wojslawski)
  • Des centaines de bénévoles de l’AÉD Pologne (ACN Polska) aident les réfugiés d’Ukraine (Photo: Jakub Wojslawski)
  • Des centaines de bénévoles de l’AÉD Pologne (ACN Polska) aident les réfugiés d’Ukraine (Photo: Jakub Wojslawski)

Des centaines de bénévoles de l’AÉD Pologne (ACN Polska) aident les réfugiés d’Ukraine

Le jour même où l’invasion de l’Ukraine a commencé, la fondation internationale Aide à l’Église en Détresse (AÉD) a annoncé un soutien d’urgence d’un million d’euros. La semaine dernière, l’AÉD a augmenté de 300 000 € son soutien d’urgence à l’Église catholique en Ukraine pour l’aider à relever les défis posés par la guerre qui sévit sur son territoire.

En plus de cette aide, l’AÉD a été directement impliquée et confrontée au drame de l’émigration provoquée par l’attaque des troupes russes. En particulier, le bureau de l’AÉD Pologne dans la ville de Wroclaw a été un point de refuge ces derniers jours pour des milliers de réfugiés. La Pologne compte plus d’un million et demi de réfugiés et beaucoup passent par le poste-frontière de Przemyśl qui a un lien direct avec Wrocław, de sorte que des milliers d’Ukrainiens arrivent chaque jour.

L’AÉD a ouvert son bureau dans cette ville il y a deux ans, dans la Gare Centrale. « C’est un don de la providence de Dieu que nous avions un bureau à la gare de Wroclaw. Lorsque les Ukrainiens, terrifiés et épuisés, sont arrivés dans un endroit qu’ils ne connaissaient pas, nous étions là pour les aider », explique le père Andrzej Paś de l’AÉD Pologne, responsable des initiatives de soutien aux réfugiés. « Ceux qui descendent des trains reçoivent immédiatement des renseignements des bénévoles sur l’endroit où aller pour chercher de l’aide », dit-il.

Dès le début du programme d’urgence, des centaines de personnes ont commencé à se présenter au bureau, prêtes à consacrer leur temps et leur énergie à aider. Depuis, le bureau est ouvert jour et nuit. « Nous acceptons tout le monde », déclare Julka, une bénévole de longue date de l’AÉD Pologne. Julka dit qu’elle ne s’attendait pas à un si grand nombre de réfugiés, mais qu’elle a également été surprise par l’activité intense des bénévoles. « Ils sont nombreux et parfois ils travaillent 24 heures sur 24 », ajoute-t-elle.

Parmi ceux et celles qui apportent de l’aide aux gens dans le besoin, il y a Damian, un séminariste, qui se déplace chaque jour depuis le grand séminaire des Salvatoriens à Bagno, à près de 40 kilomètres de Wrocław. « Nous n’avons pas de cours avant midi, alors nous avons proposé notre aide. La moitié des séminaristes ont collaboré pendant toutes ces journées », explique-t-il.

Le père Andrzej Paś reconnaît que la coordination de toute l’initiative a été un défi énorme. « Pour devenir bénévole, on doit rejoindre le groupe Facebook Pomoc dla Ukrainy - PKP Wrocław (Aide pour l’Ukraine - PSK Wroclaw) (ACN Wrocław). On doit faire partie du programme », explique-t-il. Chaque jour, de nouvelles informations apparaissent dans ce groupe. « Nous fournissons des informations sur tout ce qui est nécessaire », explique Julka. Il y a des messages continus sur ce dont on a besoin : un jour, par exemple, on avait besoin de couvertures, de sacs de couchage, de bandages, de serviettes et de couches. L’autre jour, on avait besoin de toute urgence de nouvelles chaussettes et chaussures pour enfants des tailles 33 à 39.

Grâce au travail des bénévoles, les produits qui sont livrés au bureau de l’AÉD sont correctement emballés et classés. « On demande de nous apporter des articles neufs jamais portés, et dans le cas d’aliments et de médicaments, on rappelle aux gens qu’ils doivent avoir une date de péremption éloignée », explique le père Andrzej Paś. L’aide apportée par les bienfaiteurs et les amis a été si grande qu’on a dû ouvrir un entrepôt supplémentaire près de Wroclaw. Les premières cargaisons pour ceux qui attendent une aide urgente sont déjà parties pour l’Ukraine.

Le bureau de l’AED à Wrocław porte le nom de « Gare du dialogue » ; ici les réfugiés reçoivent une aide immédiate. « Les restaurateurs nous apportent des soupes et des sandwichs, et beaucoup de gens proposent de préparer des potages, des mets chauds ou des ragoûts », explique Julka, bénévole de l’AÉD.

Ainsi, les réfugiés peuvent immédiatement recevoir un repas chaud et se reposer. Il y a aussi un espace pour les mères avec enfants, ainsi qu’un lieu pour les soins médicaux et le soutien psychologique dirigé par Andżela, une Ukrainienne qui vit à Wrocław depuis deux ans. « Les gens qui arrivent ici sont terrifiés : ils ne savent pas ce que l’avenir leur réserve et ils sont dévastés. Je leur explique qu’ils sont entre de bonnes mains », souligne-t-elle, ajoutant que, même la nuit, si nécessaire, elle se prête à des consultations téléphoniques, ou à n’importe quoi pour être au plus près de ses compatriotes.

On ressent la gratitude partout et Julka dit que les réfugiés lui demandent sans cesse son numéro de téléphone « parce qu’ils veulent m’inviter en Ukraine quand tout redeviendra normal », explique-t-elle. Les Ukrainiens qui arrivent à Wrocław n’ont pas besoin de se soucier de quoi que ce soit. « Le gouverneur de la Basse-Silésie, la province à laquelle appartient Wrocław, a organisé l’hébergement, également auprès de nombreux résidents prêts à offrir leur hospitalité et accueil aux gens dans le besoin, sans oublier les informations sur des opportunités de travail », conclut le père Andrzej Paś.