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  • Le père Firas Lutfi, le ministre de la région de San Paolo (Syrie, Liban et Jordanie) avec des enfants à Alep, Syrie
  • Le père Firas Lutfi, le ministre de la région de San Paolo (Syrie, Liban et Jordanie) avec des enfants à Alep, Syrie
  • Syrie - Alep - centre ancien détruit
  • Aide d'urgence aux familles dans le besoin avec un panier de santé et une aide alimentaire à Homs et un soutien pour se protéger du coronavirus.
  • Un homme prie tôt le matin dans l'église latine des frères franciscains du quartier Al-Aziziya d'Alep.

Syrie : deux frères franciscains donnent de l’espoir aux chrétiens qui vivent sous la charia à Idlib

Les villages de Knayeh et Yacoubieh, dans la province d’Idlib, près de la Turquie, sont encore sous la coupe de groupes djihadistes. Le redoutable califat y règne : la « charia » est la loi, les femmes doivent porter le voile, les biens ont été confisqués, les symboles chrétiens tels que la croix ont été démolis.

On estime à environ 300 le nombre de familles chrétiennes, de différentes confessions et ethnies, parmi les habitants qui sont restés dans leurs foyers malgré cette terrible situation. Deux frères franciscains, Luai Bsharat, 40 ans, et Hanna Jallouf, 67 ans, s’occupent d’eux.

 

Les chrétiens de ces régions sont confrontés à la persécution, à la peur, à la violence, à des dangers, et même à la mort. La présence de chrétiens et des deux frères franciscains dans ce village en dit long sur leur dévouement héroïque : « Malgré les difficultés, le Père Luai et le Père Hanna sont restés là-bas parce qu’ils croient que cette région ne doit pas être abandonnée, parce qu’elle est proche d’Antioche, là où Saint Paul a commencé ses voyages pour répandre la Parole de Dieu », explique à la Fondation AED Le Père Firas Lutfi ofm, custode de la province de Saint Paul pour les franciscains de Syrie, du Liban et de Jordanie.

Selon ses déclarations, « sa souffrance a commencé il y a dix ans lorsque des groupes de miliciens ont pris le contrôle de la région et l’ont proclamée État islamique, confisquant les biens des chrétiens, imposant la charia islamique à tous les non-musulmans, supprimant leur droit de se déplacer librement dans leurs propres villages ».

Le Père Firas, qui a déjà témoigné en 2017 au Sanctuaire de Fatima au Portugal lors du pèlerinage international qui a eu lieu à l’occasion du 70ème anniversaire de la naissance de la Fondation AED, rappelle que « ces extrémistes ont souvent persécuté, attaqué et frappé, enlevé, torturé et même assassiné certains de nos frères et sœurs », comme dans le cas dramatique du Père François Murad « décapité en 2013 », et, plus récemment, celui d’une enseignante « qui a été violée et assassinée à Yacoubieh ».

Dans le récent message envoyé au siège portugais de la Fondation internationale AED, le Père Firas rappelle qu’ils sont là pour aider toutes les personnes qui ont besoin d’aide, de conseils et de soutien, indépendamment de leur religion, de leur sexe, de leur nationalité, de leur race ou de leurs opinions politiques. « Les monastères de Knayeh et de Yacoubieh ont souvent accueilli des dizaines de familles musulmanes qui cherchaient refuge dans les églises », lorsque la région est devenue un champ de bataille et de conflits.

« La présence des franciscains est un signe d’espérance au milieu des ténèbres et du désespoir », dit le Père Firas. Cependant, ils dépendent du soutien qu’ils peuvent obtenir de l’extérieur, en particulier du soutien financier, parce que les habitants n’ont pas le droit de récolter leurs cultures, confisquées, ou de vendre leurs propres produits, et ont besoin d’une aide humanitaire constante.


La Fondation AED soutient plus d’une cinquantaine de projets pour les chrétiens de Syrie. En plus de l’aide d’urgence aux familles vulnérables à Alep et à Damas, elle a plusieurs projets avec le Père Firas Lufti.