ARGENTINE 05/2023

Añatuya est l’un des diocèses les plus pauvres d’Argentine. La plupart de ses 200.000 habitants vivent éparpillés sur un territoire d’une superficie de 68.000 kilomètres carrés, presque aussi grande que l’Irlande. Les routes sont mauvaises, la population a peu accès à l’éducation et aux soins médicaux, le chômage et les familles brisées sont répandus.

83 religieux – 81 sœurs et deux frères de différentes communautés – ainsi que sept missionnaires laïcs travaillent dans le diocèse. Certains d’entre eux gèrent des maisons pour personnes âgées, des orphelinats, organisent des soupes populaires ou s’occupent de personnes handicapées, d’autres travaillent dans des paroisses qui n’ont pas de prêtre et accompagnent spirituellement les familles. Ils doivent souvent parcourir de longues distances, parfois même à vélo. Sœur Maria Luján, des Missionnaires de Jésus Verbe et Victime, l’une des congrégations actives dans le diocèse, raconte : « Nous avons actuellement 20 centres missionnaires (parajes) dont l’éloignement peut atteindre les 56 kilomètres. Ils sont situés le long de chemins de terre difficilement praticables par temps pluvieux à cause de la boue argileuse, et par temps sec à cause des dunes de poussière.

La population de ces « parajes » se compose en moyenne de dix à soixante-dix familles qui ont beaucoup d’enfants. Ces populations sont très éparpillées car elles élèvent des chèvres et les font paître en plein champ.