La prière est le cœur qui remplit de vitalité et porte ces activités, et dont se nourrit la vie de l’Église. Sans prière, tout le reste demeure stérile.
Afin de renforcer la composante contemplative de l’Église au Sénégal, cinq Clarisses vivent depuis décembre 2020 dans leur couvent provisoire de Ndollor, dans l’archidiocèse de Dakar. Elles ont été envoyées par leur monastère d’Abijan (Côte d’Ivoire) pour fonder une branche de leur Ordre au Sénégal. Mgr Benjamin Ndiaye, archevêque de Dakar, avait invité les sœurs dans son archidiocèse parce qu’il espérait que leur prière enracinerait plus profondément la Bonne Nouvelle dans le cœur des fidèles et lui donnerait un nouvel essor.
À l’heure actuelle, les sœurs sont encore hébergées dans un logement provisoire. Elles vivent de l’agriculture et cultivent du mil, de l’arachide et du maïs. Mais leurs conditions de vie sont difficiles. Elles nous écrivent : « La pluie est rare, il n’y en a que trois mois par an. La saison sèche dure ici neuf mois. Nous devons donc tous compter sur la Divine Providence, en espérant à chaque fois que la prochaine saison sera meilleure. La pauvreté et la lutte pour la survie font ici partie de la vie quotidienne – à la fois pour nous et pour les autres. Faisant partie d’un ordre mendiant, nous vivons en grande partie des dons que nous recevons de toutes parts. Cependant, les agriculteurs de la région sont eux-mêmes pauvres, et nous partageons donc avec eux le peu que nous avons. Le fait que notre branche ait été fondée récemment s’ajoute à cela. Construire un monastère n’est pas chose facile. Cela nécessite beaucoup de ressources financières, ce qui n’améliore pas vraiment notre situation ».
Pour gagner leur vie, les sœurs tiennent un atelier où elles fabriquent des bougies, des crèmes de soin et des vêtements liturgiques, destinés à la vente. Cependant, leurs conditions de vie sont plus que modestes. Il est fréquent qu’elles n’aient pas d’électricité, alors elles doivent prier à la lumière des lampes de poche. Dans leur détresse, elles se sont tournées vers nous avec confiance et nous ont écrit : « Nous osons frapper à la porte de votre organisation, qui est aussi la porte de votre cœur, et vous demander un soutien financier pour que nous puissions acheter de la nourriture pour nous-mêmes et pour tous ceux qui frappent à la porte du monastère. Vous aiderez ainsi également les membres affaiblis du Christ ». Nous ne voulons pas abandonner les sœurs et avons donc promis de les soutenir par une aide à la subsistance de 5.000 euros pour l’année. Qui veut bien les aider ?