Au séminaire de Spis, 43 jeunes gens se préparent actuellement à devenir prêtres. Au cours de la seconde moitié du 20ème siècle, le séminaire a eu un triste destin qu’il a partagé avec de nombreuses autres institutions ecclésiastiques d’Europe de l’Est : fermé par les communistes, l’Église en a été expropriée. Il a ensuite été utilisé à mauvais escient pendant 40 ans comme académie de police et lieu d’archivage, et il n’est revenu à l’Église qu’en 1990 après le changement de régime, dans un état complètement délabré.
Lors de sa réouverture officielle, 235 séminaristes y étaient inscrits. Le nombre de candidats si élevé à cette époque était dû au fait qu’au tout début, des hommes d’âges différents, qui n’avaient pas eu la possibilité de devenir prêtres à l’époque communiste et qui avaient déjà terminé un autre programme d’études, pouvaient enfin commencer la formation sacerdotale tant attendue. Par ailleurs, dans les premières années, il y avait des candidats au sacerdoce de trois diocèses, dont l’archidiocèse de Kosice, qui a finalement pu rouvrir son propre séminaire en 1995. Depuis lors, les bâtiments du séminaire de Spis ont été utilisés non seulement pour la formation sacerdotale, mais aussi pour de nombreux autres événements. Entre autres choses, des cours de formation pour les laïcs ainsi qu’un enseignement théologique à distance et des conférences y ont lieu.
Cela fait aujourd’hui déjà 30 ans que l’AED soutient ce séminaire. Il y a lieu de se réjouir d’en voir aujourd’hui les fruits : alors qu’à l’époque communiste, le clergé du diocèse de Spis était très âgé, la plupart des prêtres d’aujourd’hui sont jeunes. Et bien qu’autrefois il n’y ait pas eu de prêtre dans de nombreux villages, les missionnaires slovaques travaillent déjà dans d’autres parties du monde pour annoncer l’Évangile et compenser le manque de prêtres.
Toujours en cette année académique, l’AED soutient à nouveau la formation des 43 séminaristes, par une contribution totale de 12.900 euros.