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Les chrétiens du nord du Burkina sont attaqués, expulsés et tués, village par village.

Selon des sources proches de la Fondation AED, la population chrétienne est en train d’être exterminée ou chassée de chez elle par des extrémistes musulmans dans le nord du Burkina Faso. Les dernières localités à avoir été abandonnées sont Hitté et Rounga, dont les habitants viennent de recevoir un ultimatum des terroristes leur enjoignant de se convertir à l’Islam ou de quitter leurs maisons. « Ils ne sont pas les seuls dans ce cas, mais font partie du programme des djihadistes qui sèment la terreur, assassinent des membres des communautés chrétiennes et font fuir les derniers chrétiens après leur avoir notifié qu’ils reviendraient dans les trois jours et qu’ils ne voudraient pas trouver de chrétiens ni de catéchumènes ». La première localité attaquée fin mai a été Toulfé, quand des djihadistes ont tué cinq personnes, dont un catéchiste, pendant une célébration religieuse, et blessé un autre catéchiste. « De Touflé, les extrémistes ont avancé vers la ville de Babo, qui a également reçu un ultimatum. Beaucoup de résidents ont fui, ceux qui sont restés ont vu les terroristes assassiner trois personnes, dont Jean-Paul qui, en tant que responsable de la communauté, était resté sur place et organisait des groupes de prière ».

Hitté a été la dernière localité menacée. « À la fin de la semaine dernière, 16 hommes sont arrivés dans le village et ont intercepté les villageois qui revenaient des champs. Alors que certains les faisaient entrer de force dans l’église et menaçaient les chrétiens pour qu’ils abandonnent leurs maisons dans les trois jours, d’autres brûlaient ce qu’ils trouvaient sur leur passage. Hitté s’est retrouvée sans chrétiens ni catéchumènes », confirment les sources. Puis les hommes armés ont poursuivi leur avancée vers Rounga, qui a également été évacuée.

« Rien que dans ces deux villages, près de 2.000 personnes ont fui. Elles ont été recueillies dans une école primaire, école « A » de Ouindigui. » Une autre ville voisine qui accueille les réfugiés depuis le début de la persécution est Titao, où près de 7.000 personnes déplacées, exilées et victimes de violences ont trouvé refuge. L’Église catholique se charge d’y organiser l’assistance sociale et pastorale, la prise en charge médicale des malades et des personnes âgées, en plus d’accompagner la population traumatisée. « La situation est très difficile à gérer, mais elle a déclenché la solidarité du reste de la population de Titao, y compris la population musulmane, qui ne partage pas l’extrémisme radical des terroristes et fournit de la nourriture et de l’eau pour aider l’Église locale à soulager les besoins de base des réfugiés ».

Les autorités locales de Titao sont également touchées par la situation douloureuse et dramatique dont souffre la région. Cependant, « les supérieurs hiérarchiques ne réagissent pas aux rapports qu’ils reçoivent. » 

Les sources consultées reprochent également aux forces de l’ordre, à la gendarmerie et à la police, leur manque de collaboration s’agissant de la récupération des corps des chrétiens assassinés. « Ils font beaucoup de difficultés pour aider à recueillir les corps et les enterrer, ils disent que ce n’est pas sûr et que c’est très difficile. Dans certains cas, les forces de sécurité refusent de le faire. Une fois, les filles des défunts ont pris leur courage à deux mains et sont allées en tricycle chercher les corps pour pouvoir les enterrer. Ça n’a pas non plus été facile à Babo. Il a fallu aller de nuit, en moto, ramasser les corps, les voler et les amener à Titao. Les corps avaient commencé à se décomposer. Après cela, beaucoup de gens ont eu des problèmes de santé. C’est inhumain ».

Les sources consultées préviennent que « si bien souvent la plupart des terroristes sont des peuls, nous ne devons pas accuser tous les peuls ». Évoquant les causes de la situation, les sources soulignent qu’une force plus grande se cache derrière les assaillants : « Quelqu’un pousse ces gens à prendre les armes, leur donne des armes pour tuer leurs frères avec qui ils vivaient depuis longtemps. En effet, bien qu’il y ait des étrangers parmi les terroristes, la plupart d’entre eux ne sont pas étrangers. Ce sont des peuls qui vivaient depuis longtemps dans la région. Leurs familles sont connues, et du jour au lendemain, ils sont devenus les ennemis de la population. Ces gens sont manipulés ».

Cependant, le premier coupable de la crise et de l’augmentation de la violence dans le pays doit être recherché à l’étranger : « De telles armes ne sont pas fabriquées au Burkina Faso. Nous savons que ceux qui donnent ces armes sont des entreprises internationales qui ne se soucient pas vraiment de l’humanité, mais seulement de leurs profits. Ceux qui fournissent les armes ne connaissent pas la valeur de l’humanité, la valeur de l’homme. Nous demandons que ces armes soient éliminées, et la paix reviendra au Burkina ».

Sinon, les conséquences peuvent être gravissimes, expliquent les sources : « La paix doit revenir immédiatement, sinon il pourrait y avoir des représailles. Les gens savent que “c’est untel qui a tué mon père ou mon frère”. C’est très difficile. Après tant de barbarie, on devient insensible à la paix. En outre, les gens ont tout perdu, et les récoltes vont également être perdues, ce qui va provoquer une famine. La situation est critique. S’il vous plaît, priez Dieu de toucher les cœurs pour que la paix revienne ».

Hitté a été la dernière localité menacée. « À la fin de la semaine dernière, 16 hommes sont arrivés dans le village et ont intercepté les villageois qui revenaient des champs. Alors que certains les faisaient entrer de force dans l’église et menaçaient les chrétiens pour qu’ils abandonnent leurs maisons dans les trois jours, d’autres brûlaient ce qu’ils trouvaient sur leur passage. Hitté s’est retrouvée sans chrétiens ni catéchumènes », confirment les sources. Puis les hommes armés ont poursuivi leur avancée vers Rounga, qui a également été évacuée.

« Rien que dans ces deux villages, près de 2.000 personnes ont fui. Elles ont été recueillies dans une école primaire, école « A » de Ouindigui. » Une autre ville voisine qui accueille les réfugiés depuis le début de la persécution est Titao, où près de 7.000 personnes déplacées, exilées et victimes de violences ont trouvé refuge. L’Église catholique se charge d’y organiser l’assistance sociale et pastorale, la prise en charge médicale des malades et des personnes âgées, en plus d’accompagner la population traumatisée. « La situation est très difficile à gérer, mais elle a déclenché la solidarité du reste de la population de Titao, y compris la population musulmane, qui ne partage pas l’extrémisme radical des terroristes et fournit de la nourriture et de l’eau pour aider l’Église locale à soulager les besoins de base des réfugiés ».

Les autorités locales de Titao sont également touchées par la situation douloureuse et dramatique dont souffre la région. Cependant, « les supérieurs hiérarchiques ne réagissent pas aux rapports qu’ils reçoivent. » 

Les sources consultées reprochent également aux forces de l’ordre, à la gendarmerie et à la police, leur manque de collaboration s’agissant de la récupération des corps des chrétiens assassinés. « Ils font beaucoup de difficultés pour aider à recueillir les corps et les enterrer, ils disent que ce n’est pas sûr et que c’est très difficile. Dans certains cas, les forces de sécurité refusent de le faire. Une fois, les filles des défunts ont pris leur courage à deux mains et sont allées en tricycle chercher les corps pour pouvoir les enterrer. Ça n’a pas non plus été facile à Babo. Il a fallu aller de nuit, en moto, ramasser les corps, les voler et les amener à Titao. Les corps avaient commencé à se décomposer. Après cela, beaucoup de gens ont eu des problèmes de santé. C’est inhumain ».

Les sources consultées préviennent que « si bien souvent la plupart des terroristes sont des peuls, nous ne devons pas accuser tous les peuls ». Évoquant les causes de la situation, les sources soulignent qu’une force plus grande se cache derrière les assaillants : « Quelqu’un pousse ces gens à prendre les armes, leur donne des armes pour tuer leurs frères avec qui ils vivaient depuis longtemps. En effet, bien qu’il y ait des étrangers parmi les terroristes, la plupart d’entre eux ne sont pas étrangers. Ce sont des peuls qui vivaient depuis longtemps dans la région. Leurs familles sont connues, et du jour au lendemain, ils sont devenus les ennemis de la population. Ces gens sont manipulés ».

Cependant, le premier coupable de la crise et de l’augmentation de la violence dans le pays doit être recherché à l’étranger : « De telles armes ne sont pas fabriquées au Burkina Faso. Nous savons que ceux qui donnent ces armes sont des entreprises internationales qui ne se soucient pas vraiment de l’humanité, mais seulement de leurs profits. Ceux qui fournissent les armes ne connaissent pas la valeur de l’humanité, la valeur de l’homme. Nous demandons que ces armes soient éliminées, et la paix reviendra au Burkina ».

Sinon, les conséquences peuvent être gravissimes, expliquent les sources : « La paix doit revenir immédiatement, sinon il pourrait y avoir des représailles. Les gens savent que “c’est untel qui a tué mon père ou mon frère”. C’est très difficile. Après tant de barbarie, on devient insensible à la paix. En outre, les gens ont tout perdu, et les récoltes vont également être perdues, ce qui va provoquer une famine. La situation est critique. S’il vous plaît, priez Dieu de toucher les cœurs pour que la paix revienne ».