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  • Le Président exécutif de la Fondation pontificale « Aide à l’Église en Détresse » (AED), Thomas Heine-Geldern. (Photo: AED/ACN)
  • Un enfant arménien à Jerusalem. (Photo: AED/ACN/Ismael Martinez Sanchez)
  • Une icone de la Sainte Famille qui va être bénie à Nazaretz le 27 juin 2021 (Photo: AED/ACN)
  • Des élèves d'une école chrétienne à Damas, Syrie, qui forment le mot "paix" (Photo: AED/ACN)

L’Aide à l’Église en Détresse (AED) se joint à la « Journée de la paix pour le Proche-Orient »

Le Conseil des patriarches et évêques catholiques du Proche-Orient a proclamé le 27 juin « Journée de la paix pour le Proche-Orient ». Ce dimanche, les évêques de la région célébreront la messe en même temps dans leurs pays respectifs, et consacreront le Proche-Orient à la Sainte Famille. Le Patriarche latin de Jérusalem, Mgr Pierbattista Pizzaballa, bénira une icône de la Sainte Famille dans la basilique de l’Annonciation, à Nazareth. Elle devra ensuite pèleriner à travers différents pays du Proche-Orient et arriver à Rome le 8 décembre.

À l’occasion de la Journée de la paix pour le Proche-Orient, le Président exécutif de la Fondation pontificale « Aide à l’Église en Détresse » (AED), Thomas Heine-Geldern, déclare :

« La Journée de la paix pour le Proche-Orient est une initiative qui arrive à point nommé. Les affrontements sanglants qui ont éclaté en Terre Sainte il y a quelques semaines ont montré une fois de plus à quel point la paix est fragile dans la patrie de Jésus-Christ, région d’origine de notre foi.

L’AED se joint de tout cœur à cette Journée de la Paix. Nous appelons nos bienfaiteurs et toutes les paroisses à penser ce jour-là tout particulièrement aux habitants du Proche-Orient, à prier pour eux et à s’unir à eux dans la célébration de la messe dominicale.

Pour l’AED, la minorité chrétienne du Proche-Orient est plus qu’une affaire de cœur. Dans cette région disputée, nos sœurs et nos frères sont pour nous des partenaires et des amis. Les aider est une véritable vocation que nous avons de plus en plus découverte et assumée ces dernières années. C’est aussi à nous, chrétiens d’Occident, de décider si dans vingt, cinquante ou cent ans, il y aura encore des chrétiens au Proche-Orient.

À cet égard, les familles ont une importance particulière. Beaucoup de familles nombreuses ont été déchirées par la guerre et la nécessité de fuir. Beaucoup de jeunes familles se demandent avec scepticisme si elles ont encore une perspective d’avenir dans leur pays d’origine. Beaucoup de familles chrétiennes du Proche-Orient ne défont pas leurs valises. Le fait que les évêques consacrent le Proche-Orient à la Sainte Famille est un signal fort, car elle a elle-même dû fuir et a connu la pauvreté et la persécution.

La région est gravement blessée et saigne. En Syrie, en Irak, au Liban, en Israël, dans les territoires palestiniens et dans d’autres pays, des blessures ont été causées par des groupes islamistes fanatiques qui veulent déclarer les chrétiens citoyens de seconde zone, voire les stigmatiser comme des « ennemis » et les anéantir. Les guerres ont causé des blessures, parfois aussi avec la participation de l’Occident, et ont laissé derrière elle plus de perdants que de gagnants. Des blessures ont été causées par des événements terribles comme l’explosion de Beyrouth en août dernier, par la mauvaise gestion, la corruption, les régimes totalitaires et l’instabilité politique. Mais des blessures ont aussi été provoquées par l’ignorance bien trop longue des chrétiens occidentaux qui ne se sont intéressés, au mieux, que marginalement au sort des communautés du Proche-Orient. Oublier nos frères et sœurs dans la foi, c’est faire preuve du plus grand mépris qui soit à leur égard.

Au cours des dernières années, l’AED et de nombreuses autres associations ont fait en sorte d’attirer l’attention du monde occidental sur le sort des chrétiens du Proche-Orient. Après l’exode massif et les destructions dans les plaines de Ninive, nous avons contribué à aider les chrétiens à retrouver un avenir dans leur patrie. En Syrie, nous avons pu contribuer à ce que les différentes confessions chrétiennes renforcent leur coopération pendant cette guerre meurtrière. Elles sont devenues des points de contact et des signes d’espérance pour l’ensemble de la population.

Tout cela, et bien plus encore, a été possible grâce aux bienfaiteurs de l’AED et aux nombreux partenaires locaux – mais surtout à l’engagement des évêques, des prêtres, des religieux et des fidèles de ces pays, qui ont tout donné pour les personnes qui leur étaient confiées. Nous avons pu les voir vivifier le programme politique souvent cité « Combattre les causes de l’exode ».

Tant de choses restent à faire, tant de soucis subsistent : l’exode des chrétiens se poursuit. L’insécurité politique, économique et sociale semble insurmontable. En Syrie, les gens se plaignent des sanctions occidentales qui frappent les plus pauvres – mais pas ceux qui sont en fait visés.

Cependant, il y a aussi des signes d’espérance : les visites du Pape François en Irak au début de l’année ou dans la péninsule arabique en font partie. La paix est un travail de longue haleine – et elle a besoin de dialogue, justement entre les religions. Sans la liberté religieuse, il n’y aura pas de paix.

La « Journée de la paix pour le Proche-Orient » peut aider à prendre conscience des besoins des gens, à faire preuve de solidarité, à apporter une aide active. Mais surtout, la Journée de la Paix est une invitation à la prière : que Dieu guérisse les blessures du Proche-Orient ! Que la Sainte Famille protège les chrétiens du Proche-Orient et veille sur eux. L’AED restera à leurs côtés.