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  • Des religieuses visitent des villages reculés (Image : « Aide à l'Église en Détresse (ACN) »)
  • Nicolas Cashugi (Image : « Aide à l'Église en Détresse (ACN) »)
  • Messe dans la République Démocratique du Congo (Image : « Aide à l'Église en Détresse (ACN) »)
  • Enfants dans la République Démocratique du Congo (Image : « Aide à l'Église en Détresse (ACN) »)

RD Congo: Ancrés dans la foi

L'abbé Dr. Nicolas Cishugi témoignera de la violence généralisée et de la foi des chrétiens de son pays natal. Le prêtre catholique célébrera la messe samedi à 18h15 à Morat (FR) dans l'église paroissiale de Saint-Maurice et dimanche à Kerzers (FR) dans l'église Frère Klaus et pourra rendre compte de la violence généralisée et de la foi des chrétiens dans son pays natal. Ce docteur en théologie pastorale s'intéresse particulièrement à la recherche de la réconciliation et de la coexistence par le dialogue en Afrique.

Les rendez-vous de l'abbé Nicolas Cishugi

La République démocratique du Congo (RDC) est 57 fois plus grande que la Suisse. Sur le plan agricole, le pays bénéficie de la culture du café, du cacao, du caoutchouc, de l'huile de palme et du thé. Elle est riche en ressources minérales telles que le pétrole, l’or, les diamants, le lithium, le cuivre, le cobalt, le tungstène et le coltan. Cette dernière est indispensable à la production de téléphones portables et d’ordinateurs. Malgré l’abondance des ressources naturelles, presque aucune de ces richesses ne parvient à la population. La majorité des 89,5 millions d'habitants vit dans une pauvreté extrême. L'exploitation de ces minerais, obtenus dans des conditions douteuses, donne lieu à des conflits sanglants impliquant divers groupes rebelles, dont des milices terroristes islamistes. On estime que la RDC compte désormais des milliers de morts, trois millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays et au moins 7 500 personnes enlevées.

Engagement en faveur du dialogue et de la réconciliation

« La réponse chrétienne à la violence ne doit pas consister en une contre-violence. L'Église s'appuie sur le dialogue et la réconciliation, dit Nicolas Cishugi, et il est avant tout important d'être à l'écoute des autres. Pour guérir les maladies et les blessures, les soins médicaux sont nécessaires, mais les blessures émotionnelles nécessitent aussi une thérapie : chant, musique et danse. ici l'aide, mais aussi l'annonce de la foi. C’est important car cela appelle à la miséricorde et au pardon. » La foi est bien vivante au Congo. « L'Église s'engage en faveur de la paix en sensibilisant au dialogue et à la réconciliation, mais elle a besoin de notre aide », rapporte l'abbé Cishugi.

L'Église se tient auprès des gens

L’Église est souvent la seule organisation qui aide les gens en RDC. Elle élève sa voix contre la violence et l'inaction du gouvernement corrompu. Alors que l’État est pour la plupart incapable de prendre soin de sa population, l’Église gère d’innombrables écoles, orphelinats et cliniques et offre son aide dans de nombreux domaines. L'organisation humanitaire ACN soutient les populations de la République démocratique du Congo depuis 1966, en favorisant le service de l'Église envers le peuple à travers de nombreux projets, tels que le financement de vélos pour les catéchistes, la construction et l'entretien d'églises et de bâtiments ecclésiastiques, la rénovation des maisons paroissiales, le soutien des bibliothèques des établissements de formation et l'aide d'urgence aux réfugiés à Goma. Elle soutient également la formation sacerdotale et les religieuses qui se tiennent aux côtés des personnes traumatisées et luttent pour la survie de l'Église dans les endroits les plus dangereux.

De la République Démocratique du Congo à la Suisse

Nicolas Cishugi est né en 1981 et réside à Bukavu, en République démocratique du Congo. Le Congo, a grandi. En 2008, alors qu'il était séminariste, il a été envoyé par son évêque pour effectuer son stage paroissial dans le village de Kaniola, peu après qu'un horrible massacre s'y soit produit. Entre 1996 et 2008, 400 Hutus ont été tués, 4 000 femmes et filles ont été violées et d'innombrables enfants ont été kidnappés dans cette paroisse. Après son stage pastoral dans cet environnement dangereux, il a été ordonné prêtre en 2010. Il a ensuite travaillé dans trois paroisses de l'archidiocèse de Bukavu et comme directeur d'école. En 2013, Nicolas Cishugi vient en Suisse pour continuer à se former. Il a obtenu son doctorat en théologie pastorale à l'Université de Fribourg en 2021. A Morat et Kerzers, il rendra compte de la situation des chrétiens en Afrique centrale et parlera d'une réponse chrétienne à cette violence.

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