Même les médecins étaient étonnés. Et malgré cela, son seul souci était de savoir s’il serait toujours ordonné prêtre. « Je ne voudrais guérir que pour devenir prêtre », disait-il dit. Le 8 décembre 2005, en la fête de l’Immaculée Conception, il a prononcé prématurément ses vœux perpétuels grâce à une permission spéciale. Un mois plus tard, le 5 janvier 2006, il est mort à l’âge de 24 ans. Son désir de devenir prêtre n’a pas été exaucé, mais sa vie et sa mort saintes touchent encore aujourd’hui le cœur d’innombrables personnes. Des milliers de personnes ont assisté à ses funérailles. Son procès de béatification est en cours. Avant sa mort, Jean-Thierry avait promis de prier du haut du ciel pour que les Carmes d’Afrique bénéficient d’une « pluie de solides et saintes vocations religieuses et sacerdotales », et il semble qu’il ait tenu parole. En effet, les Carmes Déchaux jouissent de nombreuses vocations, surtout dans son Cameroun natal et dans la République centrafricaine voisine. 42 jeunes hommes en sont actuellement à différents stades de leur formation – 33 d’entre eux sont originaires de la République centrafricaine et neuf du Cameroun.
Les Carmes des deux pays voisins travaillent en étroite collaboration pour former les jeunes religieux. Ces derniers étudient la théologie à Yaoundé, la capitale du Cameroun, tandis qu’ils étudient la philosophie à Bangui, la capitale de la République centrafricaine. Leurs liens sont ainsi très étroits, et les jeunes hommes sont formés ensemble dans les différentes maisons de l’Ordre. Cependant, le nombre élevé de vocations, qui est en soi une cause de grande joie, est aussi un grand défi financier pour l’Ordre. La République centrafricaine est l’un des pays les plus pauvres au monde, et au Cameroun, l’Église est également confrontée à de nombreux défis. Nous avons donc promis un total de 26.250 euros pour la formation des 33 jeunes Centrafricains et des neuf Camerounais.